Il existe de nombreuses solutions possibles de «géo-ingénierie» ouvertes aux scientifiques dans le but d'empêcher le réchauffement climatique. Cela imite les émissions d'une grande explosion volcanique qui a refroidi l'atmosphère de la Terre dans le passé. Mais, vous l'aurez deviné, il y a un problème. De nouvelles recherches suggèrent que l'altération de l'atmosphère de cette manière aura de graves répercussions sur la couche d'ozone… Maintenant, il y a une surprise!
En écrivant le Carnaval de l’espace de cette semaine, j’ai rencontré une discussion intéressante sur les dommages qui peuvent être causés par des scientifiques altérant la météo. Nancy L. Young-Houser est fermement convaincue qu'en aucun cas, il est OK de modifier les processus météorologiques naturels, même si le but est d'annoncer un ouragan catastrophique ou d'apporter de la pluie dans les régions frappées par la sécheresse. En examinant des exemples historiques d'ensemencement de nuages par exemple, Nancy conclut que la manipulation météorologique est non seulement moralement mais éthiquement mauvaise. Il y aura toujours un perdant.
Aujourd'hui, la BBC a publié un article sur les dangers de l'utilisation de particules de haute altitude pour empêcher la lumière du soleil de pénétrer dans notre atmosphère. L'effet d'une telle mesure à grande échelle pourrait émuler les particules éjectées d'une énorme explosion volcanique. Les particules de sulfure sont connues pour être un moyen très efficace de dévier la lumière du soleil, refroidissant ainsi notre atmosphère, nous épargnant peut-être des ravages de notre réchauffement climatique auto-infligé. (Cet effet a été observé lors de l'éruption du mont Pinatubo en 1991, en photo.) Mais il y a un gros défaut dans ce plan selon de nouvelles recherches publiées dans Science. Les particules de sulfure peuvent endommager la couche d'ozone, créant éventuellement un autre trou dans l'ozone au-dessus de l'Arctique et défaire la récupération du trou d'ozone antarctique, le faisant reculer de plusieurs décennies.
Le Dr Simone Tilmes du National Center for Atmospheric Research (NCar) à Boulder, Colorado, et son équipe ont analysé les données et effectué des simulations de l'effet des sulfures sur l'atmosphère. Leur conclusion? L'injection de particules de sulfure dans la haute atmosphère peut atténuer les effets du réchauffement climatique, mais cela retardera également la récupération de la couche d'ozone antarctique de 30 à 70 ans. Les sulfates sont des particules idéales sur lesquelles les gaz chlorés atmosphériques contenus dans les nuages polaires se fixeront (haut illustré). Une réaction chimique entre les particules de sulfate et le chlore détruit les molécules d'ozone (O3). Les effets de cette réaction chimique peuvent provoquer des dommages accélérés dans les régions polaires en difficulté. Cet appauvrissement de la couche d'ozone a également été enregistré après l'éruption du mont Pinatubo.
Tenter de «réparer» les dommages mondiaux que nous causons à l'atmosphère en injectant encore plus de particules à haute altitude n'est peut-être pas la meilleure solution. Après tout, comme indiqué dans l'article de Nancy, il existe de nombreux risques cachés lors de la géo-ingénierie de notre dynamique atmosphérique. Peut-être que travailler sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait être une meilleure idée, le plus tôt possible.
Source: BBC